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lundi 16 mai 2011

Les effets de la crise financière ne se limitent pas au porte-monnaie des Anglais

La Sécurité Sociale Britannique (NHS) a diffusé, via la BBC, des données inquiétantes concernant la consommation d’antidépresseurs en Angleterre. Entre 2006 et 2010, le nombre de prescriptions d’antidépresseurs a augmenté de 43% pour atteindre près de 23 millions par an…
Selon les médecins généralistes, cette augmentation serait liée aux effets de la crise économique (soucis financiers et insécurité de l’emploi) sur le moral des Anglais.


D’autres causes ne sont cependant pas exclues.
Ainsi Emer O’Neill, directeur de Depression Alliance UK, association de soutien aux personnes dépressives, considère que cette augmentation pourrait aussi refléter une disparition de la stigmatisation de la dépression. Les médecins généralistes seraient également plus à même de l’identifier et de la traiter.
Cette augmentation de la consommation d’antidépresseurs chez nos voisins anglais présente également une composante géographique. Ainsi la consommation d’antidépresseurs est plus importante dans le Nord du pays que dans le Sud, avec comme hotspot Blackpool avec 133 829 prescriptions pour 100 000 habitants.
Les français ont la réputation d’être les plus gros consommateurs d’antidépresseurs au Monde. Mais ce mythe est sur le point de tomber…
Une étude de l’Assurance Maladie (Ameli) a comparé les habitudes de consommation de 7 pays européens en matière de médicaments entre 2006 et 2009.
La France conserve sa première place concernant les dépenses de santé par habitants. Mais au niveau de la consommation d’antidépresseurs, elle passe de la première à la 3ème position, avec une diminution d’1% des volumes d’antidépresseurs vendus depuis 2006.
La crise financière aurait-elle moins affecté le moral des français ?
L’explication serait ailleurs et plutôt du côté de l’Assurance Maladie qui mène une politique de maîtrise des coûts incluant l’instauration du CAPI (contrat d'amélioration des pratiques individuelles) récompensant financièrement les médecins respectant les objectifs de prescription.
Katia Castrillo, PhD

Références : 

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